Health Valley

Benoît Dubuis, Directeur du site Campus Biotech et président de BioAlp

En Suisse occidentale, l’industrie des sciences de la vie connaît de profonds changements. L’occasion pour ses acteurs de redoubler de créativité.

En savoir plus:

www.bioalps.org - la plateforme des sciences de la vie de Suisse occidentale

www.republic-of-innovation.ch - l’actualité des sciences de la vie en Suisse occidentale

L’annonce de la fermeture du siège de Merck Serono a marqué tous les esprits, tant par ses conséquences économiques et humaines que par la valeur symbolique de cette fatale issue. Un accident de parcours dramatique certes, mais… un accident de parcours.

La Suisse occidentale reste une terre d’opportunités, dont Serono a pleinment bénéficié, passant du stade de start-up avec ses quelques employés lors de son arrivée en 1980, à plusieurs milliers avant sa fermeture.

Les atouts de notre région continuent de profiter au développement du secteur industriel des sciences de la vie. Ils permettent les croissances remarquées de certaines sociétés comme Ariad, Shire ou Alexion, justifient les investissements massifs observés ces dernières années de sociétés telle UCB (qui a injecté près de 300 millions de francs suisses sur son site de production de Bulle), et sont à la base du succès de sociétés comme Ferring, Debiopharm, Celgene et tant d’autres.

Que l’on considère la situation de compétitivité-coût et le niveau d’investissement, les perspectives pour la demande de nos produits, la situation financière des entreprises industrielles, le niveau technologique, le niveau de formation ou le dynamisme entrepreneurial: les indicateurs sont tous au vert.

Mais si je ne devais retenir qu’un seul point fort, ce serait le facteur humain: ces hommes et ces femmes hautement qualifiés, qui constituent le socle de ce dynamisme industriel et entrepreneurial.

Nous vivons une période de changement et lorsque les choses changent, il y a toujours des opportunités de faire mieux: mieux servir une clientèle, mieux gérer des ressources, développer des stratégies plus efficaces, mieux structurer les passerelles entre économie et centres de recherche, mieux remplir le technology gap. Ce que j’appelle technology gap, c’est la différence entre un produit existant et un nouveau produit ou entre une certaine manière de faire et une nouvelle manière de faire.

Or, des opportunités économiques se créent quand un meilleur produit ou une meilleure méthode n’ont pas encore été lancés. Etre le premier dans un secteur industriel ou le pionnier dans sa région permet de fermer le technology gap.

C’est pendant les périodes chahutées, alors que la majorité des gens sont frileux, que le plus d’opportunités émergent. Car chacun doit alors chercher des alternatives pour s’en sortir. Et plus les gens hésitent, meilleures seront les opportunités pour ceux qui n’hésitent pas. ⁄



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