Témoignage
Texte: Jozo Nevistic
Photo: Jeanne Martel (SAM)

«J'aurais même donné ma vie pour mon fils!»

Jozo Nevistic n’a pas hésité un instant à faire don de l’un de ses organes à son fils pour le sauver de la maladie.

«Après un accident de karting sans gravité, les médecins ont décelé une anomalie chez lui. Une biopsie a révélé le dysfonctionnement de l’un de ses reins.» Le diagnostic tombe, sans appel: la greffe est l’unique solution pour éviter la dialyse. Le Croate, établi en Valais, se souvient d’une brève discussion en famille, de sa décision prise immédiatement.

«Dans un tel moment, l’attachement que vous éprouvez pour votre enfant est inexplicable. On ne voulait pas attendre pendant des années l’organe d’un potentiel donneur. Faire don d’un de mes reins était une évidence. J’avais 54 ans, lui seulement 29. J’aurais même donné ma vie pour lui!»

Après une série d’examens, père et fils s’avèrent compatibles pour la greffe.

«Je me souviens de ses larmes, de son inquiétude pour moi, de sa peur de me “prendre” un rein. Les quelques jours précédant la transplantation, lorsque nous étions tous les deux dans une chambre d’hôpital, je l’ai rassuré et il a fini par accepter mon choix.»

Avec le recul, Jozo Nevistic retient le côté positif de cette rude épreuve. «Je vis comme avant, sans aucun problème de santé. La maladie a soudé notre famille: donner un rein à mon fils a renforcé nos liens.»



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