Les résultats d’une étude réalisée par le Service des maladies infectieuses du CHUV, dirigé par le Prof. Thierry Calandra, en collaboration avec une équipe de chercheurs hollandais, ont été publiés dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America (PNAS) le 14 mars 2016.
Les résultats d’une étude réalisée par le Service des maladies infectieuses du CHUV, dirigé par le Prof. Thierry Calandra, en collaboration avec une équipe de chercheurs hollandais, ont été publiés dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America (PNAS) le 14 mars 2016.
La méningite à pneumocoques est le type le plus fréquent de méningite bactérienne. Elle est souvent associée à des complications sévères et est grevée d’une mortalité importante chez les patients qui en souffrent. Le Professeur Thierry Calandra et son équipe du Service des maladies infectieuses du CHUV, a collaboré avec des chercheurs hollandais spécialistes des méningites pour déterminer s’il était possible de prédire, grâce à un marqueur génétique, la survenue des complications de cette infection.
L’étude d’une cohorte de patients avec des méningites à pneumocoques a permis d’identifier, que des variations génétiques (polymorphismes) d’une molécule pro-inflammatoire de la famille des cytokines, produite par les cellules immunitaires, étaient des marqueurs génétiques d’une évolution clinique défavorable.
Corroborant les résultats de l’étude génétique, des valeurs élevées de cette molécule, appelée MIF (abréviation anglaise pour « macrophage migration inhibitory factor),dans le liquide céphalo-rachidien de patients atteints de méningites, étaient aussi associées à la gravité de la maladie et à une mortalité élevée. Ces observations sont en adéquation avec les conséquences néfastes d’une réponse inflammatoire excessive, risquant de provoquer un œdème cérébral aigu et des lésions neuronales irréversibles en cas de méningites bactériennes
Ces résultats fournissent des preuves tangibles que les polymorphismes du MIF sont des marqueurs génétiques de la morbidité et de la mortalité de la méningite à pneumocoques. Ils offrent aussi de nouvelles pistes d’investigation pour le développement de thérapies immunomodulatrices visant à réduire les complications et la mortalité de ces redoutables infections.