Décryptage
Texte: Bertrand Tappy
Photo: paul bull / ISTOCK

Le zebrafish — danio rerio

Aussi grand qu’un biscuit apéritif, ce poisson est un organisme modèle pour mener des recherches sur les maladies génétiques.

En savoir plus:

Taille adulte: 4 ou 5 cm
Caractéristique: 70% de gènes en commun avec l’être humain

Pour cette première édition de la rubrique «faune et flore» qui s’intéresse aux espèces utilisées aujourd’hui en recherche, nous nous sommes arrêtés sur le zebrafish, ou poisson-zèbre. Evidemment, on peut se demander ce que l’humain peut bien avoir de commun avec ce poisson à peine plus grand qu’un biscuit d’apéritif, et pourtant: nous avons en effet plus de 70% de gènes en commun avec lui!

Et grâce à son cycle de vie extrêmement rapide et sa capacité à se reproduire toute l’année, il est très facile pour les chercheurs d’observer l’évolution d’une anomalie génétique sur plusieurs générations. «En laboratoire, il n’est malheureusement pas possible de tout reproduire sur des cellules en culture, explique Jérôme Wuarin, adjoint à la recherche au décanat de la Faculté de biologie et médecine de Lausanne. Certains domaines, comme les neurosciences ou les recherches axées sur la génétique, ont beaucoup à gagner en utilisant le zebrafish.»

A Lausanne, plusieurs chercheurs ont témoigné leur intérêt pour ce petit poisson, notamment l’équipe de la Prof. Francesca Amati, qui étudie les processus de vieillissement du muscle. Une motivation qui a récemment conduit l’Université de Lausanne à mettre en projet la création d’une plateforme de culture du zebrafish, qui présente également l’avantage d’être beaucoup moins lourde et chère qu’une animalerie contenant des souris. «Nous serions ainsi en phase avec la tendance actuelle qui consiste à réformer, réduire et remplacer l’expérimentation animale dès que c’est possible», conclut Jérôme Wuarin. ⁄



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